Ape-sitter

par  Agathe Mulot

Constantin, jeune étudiant en japonais, vit encore à Paris, coincé entre ses rêves d’ailleurs et les obligations familiales. Pour éviter la maison de retraite à son grand-père acariâtre, il accepte de le surveiller en l’absence de sa soignante. Entre les insultes quotidiennes et les crises d’hypoglycémie, il tente de maintenir le cap sur ses études et son projet de partir au Japon.

Là-bas, à Tokyo, tout semble enfin possible… jusqu’à ce que le passé le rattrape. Une chronique douce-amère sur le poids de la famille, le besoin de fuir, et l’envie de vivre pour soi.

ISBN : 9782385840686
ISBN numérique : 9782385840594

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Catégories: Litterature / Mots-clefs: Vieillesse, Japon, Famille, Étudiant, Transmission, Humour noir, Garde à domicile, Culpabilité, Langue japonaise, Roman de formation, Intergénérationnel, Récit intimiste

Un roman intergénérationnel au style vif et tendre.

Chroniques:

 

Et si aimer signifiait aussi savoir partir?

Les lectures de Nelly

★★★★★ 13 septembre 2025

À Paris, l’automne s’installe, tout comme la lassitude de Michel, un vieil homme diabétique qui vit difficilement les contraintes liées à son âge. Pour l’aider, son petit-fils Constantin doit s’improviser “ape-sitter”, le temps de veiller sur un grand-père rétif à toute aide, grincheux et déterminé à rendre la cohabitation la plus compliquée possible.

Mais Constantin rêve d’ailleurs : son semestre au Japon se profile, promesse d’indépendance et de nouveaux horizons. Pourtant, une question persiste : comment partir sans culpabiliser ? Comment se détacher de ceux qui comptent sur nous, sans se sentir égoïste, surtout quand l’hiver approche et que la solitude menace ceux qu’on laisse derrière ?

Ape-sitter aborde avec délicatesse la relation intergénérationnelle, entre amour, agacement et devoir familial. À travers l’opposition entre l’élan de jeunesse et le poids de la vieillesse, Agathe Mulot nous offre un récit touchant, parfois drôle, parfois amer, qui sonde la difficulté d’être présent pour les autres sans s’oublier soi-même.

C’est un roman intimiste, empreint d’humanité, qui questionne notre rapport aux proches vieillissants et la culpabilité de chercher sa propre liberté. J’ai été particulièrement touchée par les silences, les maladresses et les instants suspendus entre Constantin et Michel – ces petits riens du quotidien qui révèlent l’essentiel.

Une lecture qui bouscule et fait réfléchir : jusqu’où doit-on aller pour accompagner ceux qu’on aime ? Et à quel moment a-t-on le droit de choisir sa propre route ?

Et vous, comment vivez-vous l’équilibre entre prendre soin des autres et penser à vous-même ?